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Connaissez-vous TransPhil?

Découvrez le projet de recherche sur la Transition et la philanthropie dans les démarches de développement des communautés territoriales… TransPhil pour les intimes! Par l’entremise de Sonia Racine, qui assure la codirection de ces recherches avec Denis Bourque de l’UQO, Communagir est aux premières loges de ce qui y grouille actuellement. Rappelons que les questions auxquelles ces recherches souhaitent répondre sont les suivantes :

• Comment les démarches de développement territorial, surtout dédiées au développement social, peuvent-elles être contributives des efforts collectifs à fournir pour assurer la transition socioécologique et faire face à la crise climatique? 
• Quel est le sens que prennent les nouvelles formes de soutien philanthropique au développement des communautés et quels sont leurs effets sur les pratiques d’action et d’intervention collectives en la matière?

C’est par huit études de cas (4 démarches au palier local, 2 au palier supralocal et 2 au palier régional) menées par huit chercheuses et chercheurs provenant de différentes universités et du terrain (dont Sonia de Communagir) que se réalisent ces recherches. À ce jour, environ 140 entretiens ont été effectués au total, en plus de plusieurs observations participantes et d’une analyse de la documentation existante (rapports annuels, compte-rendu de rencontres, études, rapports d’évaluation, etc.) dans chacun des sites. Des publications et des communications ont déjà été réalisées par les membres de l’équipe, sur la base de la mise en lien de la littérature scientifique disponible, et plusieurs sont actuellement en production, cette fois sur la base d’une analyse préliminaire des données que nous avons recueillies. Une communication des premiers résultats a d’ailleurs été faite lors du Rendez-vous national des États généraux en développement des communautés.

Des étudiantes et étudiants ont été à pied d’œuvre tout l’automne pour faire les transcriptions verbatim de ces nombreuses entrevues, alors que d’autres ont amorcé il y a peu la codification des données, ce qui permettra à l’équipe de recherche d’entrer dans la phase d’analyse. Il en ressortira huit monographies (une par terrain de recherche) ainsi qu’un rapport global faisant état des analyses transversales qui seront effectuées.

Parmi les apprentissages que nous avons faits récemment, on constate que la contribution des démarches de développement des communautés territoriales à la transition socioécologique passe beaucoup par des initiatives de verdissement et d’aménagement du territoire pour les milieux urbains, alors qu’elle passe davantage par des initiatives reliées à l’alimentation dans les milieux plus ruraux (jardins, établissement de circuits courts, etc.). Les initiatives se déploient évidemment en fonction des territoires où elles se situent, des enjeux qui y sont vécus, mais aussi des possibilités qu’elles offrent. Par exemple, c’est en raison de la présence d’îlots de chaleur intenses dans un quartier central comme celui de Saint-Roch à Québec que sont nés plusieurs projets de verdissement : on mise sur la plantation d’arbres pour des raisons évidentes. Ce ne serait pas le cas dans bien des secteurs plus ruraux… Les projets sont généralement tout autres.

Ce qui semble aussi ressortir fortement actuellement, c’est que ces projets, qu’on associe plus ou moins clairement à des contributions directes à la transition sociale et écologique, semblent toujours d’abord mises en place pour les besoins des populations qui habitent un territoire et non pas au premier chef pour sauver ou protéger ce territoire. Toutefois, on observe qu’on ajoute graduellement une dimension écologique à ces projets à saveur sociale. On parle en effet de plus en plus de joindre les enjeux de justice sociale aux enjeux de justice climatique et environnementale. Quand on pense aux personnes qui sont les plus touchées par les enjeux climatiques, force est d’admettre que ce sont celles qui sont les plus vulnérables sur le plan social et économique…

Ce qui demeure le plus frappant via nos entretiens et nos observations sur le terrain, c’est que les démarches que nous étudions sont en grande réflexion en ce moment même sur leur contribution à la transition et que les choses bougent plus rapidement que ce que la recherche est capable de capter et d’analyser. C’est donc un dossier à suivre!

Pour en savoir plus sur ces recherches, sur les démarches étudiées et pour avoir accès aux productions, cliquez ici.

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